On reçoit beaucoup de demandes pour des abricotiers: « est-ce que ça pousse bien en montagne ? »
Malheureusement, dans nos contrées, l’abricotier n’est pas très satisfaisant. Dans le Trièves, on en mange 1 an sur 5 (contre 4 ans sur 5 pour les pêches, par exemple) et l’arbre est très sensible aux maladies (bactériose, moniliose…). Il est de plus assez difficile à greffer…. nous le laissons tomber depuis 2 ans pour ces raisons, sachant que nous aimons vous proposer des arbres résistants, qui donnent des fruits régulièrement. Mais tout n’est pas perdu pour nous, grands fans d’abricots….grâce au Biricoccolo.
Connu depuis 1800 en France, mais surtout présent en Italie (on le trouve en Émilie-Romagne, en Campanie et aussi en Sicile), ce n’est pas tout à fait un abricot, mais ce n’est pas non plus complètement une prune. Sa drôle de dénomination invite à sourire, mais il est pourtant connu et cultivé depuis longtemps. C’est un fruit ancien, aussi connu sous le nom d’Abricot du Pape ou Abricot Noir. Il est assez rare à trouver. Découvrons ses caractéristiques.
Le Biricoccolo est né d’une hybridation naturelle entre un prunier myrobolan (Prunus cerasifera) et un abric
otier (Prunus armeniaca). Le fruit est rond et velouté au toucher. À première vue, il ressemble à une prune, mais la peau veloutée rappelle celle d’un abricot. La pulpe est sucrée acidulée, au goût rappelant l’abricot avec le parfum d’une prune, est de couleur rouge orangé. On résume: aussi savoureux qu’un abricot et aussi juteux qu’une prune. Il existe plusieurs variétés, nous en avons actuellement 4 à la pépinière (le petit dernier, « Bolognese » arrivera en production l’année prochaine). Les fruits peuvent être consommés frais, mais ils peuvent aussi devenir de la confiture, tout comme son cousin l’abricot.
Il donne assez rapidement des fruits (2 ou 3 ans après la greffe), et c’est effectivement un régal, nous avons pu en déguster quelques uns cet été. L’arbre semble beaucoup plus résistant aux maladies que son cousin l’abricotier, il a heureusement gardé les caractéristiques de rusticité du prunier myrobolan (dont il existe aussi des variétés fruitières que nous proposons ici). Sa floraison arrive avec celle des derniers abricotiers. Sa pollinisation est assurée par une autre variété de Biricoccolo. Certaines sources affirment que le prunier myrobolan ou les abricotiers tardifs peuvent le polliniser aussi, mais c’est difficile à vérifier.
Il existe aussi un autre hybride assez similaire, l’Aprikira, né d’un croisement naturel (pollen) entre l’abricotier et le prunier des sables américain.
